THE WORDS’ ROOM
Spectacle Danse/Vidéo/Photo
En diffusion : 20 novembre au Théâtre académique de Rostov (Russie), 8 mars 2016 Théâtre Golovine Avignon
Chorégraphe-danseuse: Ioulia Plotnikova
Assistante chorégraphique : Julie Galopin
Vidéaste: Johan Fournier
Photographe: Thomas Devaux
Création lumière: Thomas Jaquemart
Costume : Sabine Dutweiler
Co-production Cie Tanzoya et L’Horizon
L’univers est envahi par les calligraphies avec de simples vidéos projecteurs et beaucoup de papier. Je souhaite définir des séquences cinématographiques, avec des effets de flash-back, et des alternances noir / lumière.
L’histoire se développe dans un espace clos qui pourrait être une chambre, une pièce fermée ou même une prison. Le papier est omniprésent et remplace le mobilier. Seule une ampoule nue sert d’éclairage.
Le début de la pièce se déroule dans le noir, on perçoit des crissements, des grattages, des mouvements frénétiques. Nous découvrons une femme. Elle est seule, elle est assaillie par les souvenirs. Elle ne peut pas se dégager de sa mémoire : elle lit et relit ses lettres, ses notes ou bien elle en écrit de nouvelles sur n’importe quel support (sol, mur ou plafond…).
Elle semble perdue dans un autre espace-temps et cherche à retracer le cours des événements. Tout son corps est engagé dans l’écriture, comme dans un processus vital.
Un jour cette femme trace de nouveaux signes au sol, qui lui permettent de s’évader de cet enfermement dans sa mémoire. « Ce solo met en scène une femme en proie à l’obsession de l’écriture, dans une relation continuelle entre flux écrit et flux dansé. Dans une pièce, le sol est jonché de mots manuscrits, de feuilles volantes, de lettres écrites mais jamais envoyées. Toute une vie est consignée dans le papier. L’écriture est vitale pour cette femme et en même temps, elle est submergée par le poids des mots.
Elle tente de remonter le cours des événements, de les clarifier, de recoller des souvenirs épars. Tout l’espace s’organise autour de cette quête, dans les hésitations, les tris, les ratures, les rapprochements. L’écriture engage son corps tout entier et l’entraîne vers des territoires mouvants. On déchiffre en elle comme dans un livre ouvert des émotions enfouies, des souvenirs, des non-dits. Alternativement, elle dompte les mots ou les mots lui échappent.
Le papier et les mots envahissent la scène. Ils sont le réceptacle des émotions mais aussi une matière vivante qui s’imprime dans la chorégraphie. »
Partenaires: CND, CCN La Rochelle, La Cartoucherie-Atelier de Paris, Théâtre Golovine d’Avignon.